QUELS CANDIDATS MUNICIPAUX APPUIENT LES FRANCO-TORONTOIS? RAPPORT DE L'ACFO-TORONTO
Les élections municipales auront lieu le 27 octobre prochain. Cette campagne est le moment idéal pour faire valoir les intérêts des Franco-torontois.
Les décisions de l'hôtel de ville nous affectent directement. Pour survivre et s'épanouir pleinement, la communauté francophone d'ici a besoin:
- d'élus qui connaissent bien nos organismes et dont le bureau puisse offrir des services en français;
- d'un mandat élargi pour le comité francophone du Conseil municipal, afin que notre voix soit entendue à l'hôtel de ville;
- de pages en français sur le site web de la ville, afin que nous puissions avoir un accès égal à l'information sur les élections, la santé publique, le logement social, et le paiement des taxes et des contraventions;
- d'accroître le financement municipal pour faciliter l'intégration des immigrants francophones à Toronto, un groupe injustement défavorisé;
- d'une contribution de la ville au projet de Maison de la francophonie, afin d'offir un guichet unique de services en français et de mettre en valeur la culture francophone;
- de la création d'un programme pour les arts francophones au Toronto Arts Council;
- d'accélérer le processus d'obtention des permis nécessaires pour la rénovation et la construction des écoles francophones en pleine expansion.
Le taux de participation est généralement bas à Toronto (seulement 53% en 2010) et la course semble serrée. Cela signifie que les 60 000 Francophones et 1,2 millions de Francophiles d'ici détiennent une influence considérable. Notre vote compte. Appuyons les candidats qui nous appuient!
Méthodologie
Comment s'y retrouver lorsqu'il y a plus de 350 candidats?
En mai 2014, l'ACFO-Toronto a demandé à un politiste de l’Université York, le Dr Alexandre Brassard, de superviser le projet. Après avoir préparé la première version d'une liste d'enjeux, l'ACFO-Toronto a consulté la communauté et organisé un forum public radiodiffusé à l'émission Pot Pourri de CIUT 89.5. Neuf enjeux prioritaires ont finalement été retenus.
Nous avons ensuite contacté tous les candidats enregistrés en leur faisant parvenir un questionnaire. Ils ont ainsi eut la chance de réfléchir sur les enjeux qui nous tiennent à coeur et de prendre position. Les candidats ont aussi reçu un message de rappel et des invitations sur Twitter.
Les candidats au poste de maire ont fait l'objet d'une attention particulière. Par example, le bureau de monsieur John Tory a reçu quatre courriels, deux appels téléphoniques et quatre invitations sur Twitter. Malheureusement, le candidat en tête des sondages a choisi de s'abstenir.
Le Dr Brassard a compilé les réponses et noté chaque candidat. Une auxiliaire de recherche à Glendon, Nadine Edwards a aussi noté les candidats indépendamment, pour confirmer ces résultats. Voici les documents pertinents:
En mai 2014, l'ACFO-Toronto a demandé à un politiste de l’Université York, le Dr Alexandre Brassard, de superviser le projet. Après avoir préparé la première version d'une liste d'enjeux, l'ACFO-Toronto a consulté la communauté et organisé un forum public radiodiffusé à l'émission Pot Pourri de CIUT 89.5. Neuf enjeux prioritaires ont finalement été retenus.
Nous avons ensuite contacté tous les candidats enregistrés en leur faisant parvenir un questionnaire. Ils ont ainsi eut la chance de réfléchir sur les enjeux qui nous tiennent à coeur et de prendre position. Les candidats ont aussi reçu un message de rappel et des invitations sur Twitter.
Les candidats au poste de maire ont fait l'objet d'une attention particulière. Par example, le bureau de monsieur John Tory a reçu quatre courriels, deux appels téléphoniques et quatre invitations sur Twitter. Malheureusement, le candidat en tête des sondages a choisi de s'abstenir.
Le Dr Brassard a compilé les réponses et noté chaque candidat. Une auxiliaire de recherche à Glendon, Nadine Edwards a aussi noté les candidats indépendamment, pour confirmer ces résultats. Voici les documents pertinents:
- Liste de candidats contactés et des répondants
- Courriel de contact des candidats (français et anglais)
- Questionnaire envoyé aux candidat (en Français et Anglais)
- Critère d'évaluation des réponses
Réponses et évaluation des candidats
Notes détaillées de tous les candidats
Réponses de 8 candidats au poste de maire (alphabétiquement):
- Olivia CHOW (A+) (réponse aussi disponible en anglais)
- James DALZELL (A)
- Doug FORD (F = refus de répondre)
- Jon KARSEMEYER (E)
- Dave McKAY (E)
- Josh RACHLIS (A)
- Erwin SNIEDZINS (E)
- John TORY (F = refus de répondre)
- Ramnarine TIWARI (A)
- Peter TRAMOV (D+)
Réponses de 37 candidats à un poste de conseiller (par quartier):
- Q2. Luke LAROCQUE (A)
- Q3. Greg COMEAU (A)
- Q6. Russ FORD (A), Peggy MOULDER (B)
- Q7. Scott AITCHISON (E)
- Q8. Arthur SMITHERMAN (E)
- Q13. Sarah DOUCETTE (A) candidate sortante, Taras KULISH (A+, mais réponse reçue après le dévoilement des résultats)
- Q16. Charm DARBY (D), Thomas GALLEZOT (A), Jean-Pierre BOUTROS (parle français mais pas de réponse)
- Q17. Alejandra BRAVO (parle français mais pas de réponse)
- Q18. Ana BAILAO (A) candidate sortante, Alex MAZER (A)
- Q20. Levi CASSIDY (B), Daryl CHRISTOFF (A), Kat SHERMACK (A+), Susan TSAI (A)
- Q21. Joe MIHEVC (A) candidat sortant
- Q23. David MOUSAVI (B+)
- Q24. Dan FOX (B)
- Q26. David SPARROW (C+)
- Q27. Benjamin DICHTER (E), Pat ROBERGE (C+), Kristyn WONG-TAM (A) candidate sortante
- Q28. Howard BORTENSTEIN (A), Pam McConnell (A+)
- Q29. John PAPADAKIS (C+) , Dave ANDRÉ (parle français mais pas de réponse)
- Q30. Daniel TRAYES (E)
- Q33. Kamphay INTHISORN (C+)
- Q35. Paul BOCKING (B+)
- Q36. Robert McDERMOTT (A)
- Q38. Rajesh SHAH (A)
- Q39. Christopher BLUEMAN (B)
- Q41: Chin LEE (B+) candidat sortant
- Q42: Raymond CHO (B+) candidat sortant, Somu MONDAL (A+)
- Q42. Jason COLTERMAN (A)
- Q44. Jenn McKELVIE (A+)
Le taux de réponse parmi les candidats contactés est de 13% (43/328). Parmi les candidats vedettes à la mairie, messieurs Doug Ford et John Tory ont choisi d'ignorer la voix politique des Francophones de Toronto. En revanche, 6 conseillers sortants on répondu: Ana BAILAO, Raymond CHO, Sara DOUCETTE, Chin LEE, Joe MIHEVC et Kristyn WONG-TAM.
Quartiers à surveiller
- Parkdale-Highpark (13): candidate sortante francophile Sarah DOUCETTE et candidat aspirant parlant français Taras KULISH
- Eglinton-Lawrence (16): deux candidats aspirants francophones (Thomas GALLEZOT et Jean-Pierre BOUTROS)
- Davenport (18): une candidate sortante francophile (Ana BAILAO) et un candidat aspirant parlant français et francophile (Alex MAZER)
- Trinity-Spadina (20): quatre candidats francophiles dont l'une (Kat SHERMACK) parle aussi français
- Toronto-Centre (27): candidate sortante francophile (Kristyn WONG-TAM) et candidat aspirant francophone (Pat ROBERGE). Ce quartier est aussi le coeur institutionnel de la communauté franco-torontoise, puisqu'on y trouve l'Office des Affaires francophones, TFO, la PAroisse Sacré-Coeur, le Centre francophone (pour l'instant), le Collège français, etc.
Résultat par enjeux
1. Langue du candidat
« Etes-vous capable de communiquer avec les Francophones de Toronto dans leur langue ? Par exemple, pouvez-vous donner une entrevue télévisée en français?»
Au total, 13 candidats répondants disent pouvoir parler français. Nous savons qu'il y en a d'autre (p.ex. Alejandra Bravo, Dave André, Jean-Pierre Boutros) mais ils n'ont pas répondu au questionnaire. Est-ce que l'un d'entre eux sera élu? Aurons-nous au moins un conseiller municipal capable de nous comprendre à l'hôtel de ville? La réponse dépend, en partie, de notre mobilisation ce 27 octobre.
Mention spéciale à Olivia CHOW (mairie), Luke LAROCQUE (Q5), Thomas GALLEZOT (Q16), taras KULISH (Q13), Kat SHERMACK (Q20) et Jennifer McKELVIE (Q44) pour avoir pris la peine de répondre en français.
2. Personnel bilingue
« Si vous êtes élu, embaucherez-vous un directeur des communications (ou un adjoint de circonscription) qui peut communiquer avec les Francophones de Toronto dans leur langue? »
Oui 59 %, Non 41 %
3. Engagement communautaire
La Ville de Toronto compte des centaines d’institutions publiques, d’organismes communautaires et d’entreprises privées francophones. Nos organismes ont besoin de l’appui et de l’engagement actif de leurs élus municipaux.
«Avez-vous déjà assisté à au moins une activité d’un organisme francophone ou rencontré au moins un leader d’organisme francophone?»
Oui 45 %, Non 55 %
4. Représentation à l'hôtel de ville
Après 30 ans d’existence, le Comité français de la ville de Toronto (CFVT) a été aboli par décision du Maire en 2011. Avec la disparition du CFVT, la communauté perdait sa voix à l’Hôtel de Ville. Elle ne pouvait plus être consultée sur les services en français qui sont financés par la province mais qui sont fournis par la ville de Toronto.
En décembre 2013, le Conseil municipal s’est doté d’un nouveau sous-comité consultatif francophone. C’est un pas dans la bonne direction, mais le sous-comité servira surtout à suivre les activités de Toronto au sein de l’Association française des municipalités de l’Ontario (AFMO). Pour que les Francophones de Toronto soient efficacement représentés, le sous-comité devra être maintenu par le prochain Conseil municipal, son mandat devrait être élargi et ses réunions devraient être plus fréquentes.
«Appuyez-vous le maintien du sous-comité consultatif francophone et l’élargissement de son mandat?»
Oui 89 %, Non 11 %
5. Traduction française des documents essentiels
La Ville de Toronto ne diffuse en français qu’une infime proportion de ses documents d’information, ses formulaires et son contenu web. Ainsi, les Francophones de Toronto n’ont accès à aucune ressource dans leur langue sur des sujets aussi important que la participation aux élections municipales, la santé publique, le logement social, le paiement des taxes ou des contraventions, les procédures et formulaires du Provincial Offences Court et du Toronto Licensing Tribunal.
«Appuyez-vous la traduction en français des plus importants documents municipaux touchant les services les plus essentiels pour les citoyens ?»
Oui 90 %, Non 10 %
6. Immigration francophone
Plus de 18 000 immigrants francophones se sont établis à Toronto ces 15 dernières années et ce nombre continue de croitre. La province a récemment adopté une cible de 5% d’immigration francophone en Ontario et Toronto attire la majorité de ces nouveaux venus. Cela permet à notre communauté de se diversifier, de grandir et d’obtenir plus de services en français.
Malheureusement, le taux de chômage chez ces immigrants est trois fois plus élevé que chez les autres Torontois. De plus, les immigrants francophones qui trouvent du travail ici gagnent en moyenne 18 000 $ de moins par année que les immigrants non-francophones.
Pour pallier ce problème, plusieurs organismes francophones (RDÉE Ontario, Centre francophone, Passerelle-I.D.É, Collège Boréal, etc.) gèrent des programmes qui visent l’intégration économique des immigrants francophones à Toronto. Pour l’instant, la ville contribue indirectement et très peu à ces programmes.
«Etes-vous en faveur d’accroitre le financement municipal des programmes qui facilitent l’intégration économique des immigrants francophones à Toronto?»
Oui 78 %, Non 22 %.
7. Maison de la francophonie
Toronto compte quelque 125 organismes et entreprises francophones. Ces organismes sont dynamiques mais dispersés à travers toute la ville. Un tel éparpillement complique l’accès aux services en français pour les citoyens, crée des couts d’opération supplémentaires et réduit la visibilité des Francophones de Toronto.
Depuis 2006, plusieurs acteurs clés (RDÉE Ontario, Collège Boréal, ACFO-Toronto, Centre francophone, etc.) veulent se réunir sous un même toit pour créer la Maison de la francophonie de Toronto. Cet espace permettrait d’offrir un guichet unique de services en français, de réaliser des économies d’échelle et de mettre en valeur la culture francophone. D’excellents résultats ont été obtenus à Vancouver, Edmonton, Winnipeg et Hamilton avec des centres de ce genre.
La Maison pourra s’autofinancer une fois inaugurée, mais le cout d’achat de l’immeuble est évalué à 25 millions $. Les promoteurs viennent de lever 100 000 $ auprès de la communauté et les promoteurs demandent maintenant une contribution des trois paliers de gouvernement. Par exemple, la Ville de Toronto pourrait fournir une subvention ou une exemption de taxes municipales.
«Etes-vous en faveur d’une contribution de la Ville à la Maison de la francophonie de Toronto?»
Oui 74 %, Non 26 %
8. Arts francophones
Les artistes francophones sont nombreux à Toronto et contribuent à la diversité, à la qualité de vie et à l’attrait touristique de notre ville. De plus, la communauté francophone soutient de nombreux diffuseurs dans le domaine du théâtre (Théâtre français de Toronto, Tangente, Canafrique, les Indisciplinés), des arts visuels (Le Laboratoire d’Art, Galerie Céline Allard, Galerie Glendon, Galerie Pierre-Léon), de la littérature (Éditions du GREF, Salon du livre), du cinéma (Cinéfranco) et de la musique (Franco-Fête, Alliance française, Francophonie en Fête, Festival Kompa Zouk).
En 2013, seulement quatre de ces organismes ont reçu des subventions du Conseil des Arts de Toronto et ils obtenaient à peine 1% du budget d’allocations, ce qui ne reflète pas l’importance des Francophones de Toronto. Il est plus difficile pour les diffuseurs francophones d’obtenir leur juste part de fonds publics puisqu’ils doivent être évalués en anglais et faire compétition avec les diffuseurs qui œuvrent dans la langue de la majorité.
Cette réalité est reconnue par le Conseil des Arts de l’Ontario et par le Conseil des Arts du Canada, lesquels ont créé des programmes et des mécanismes d’équité ciblant spécifiquement les arts francophones. Malheureusement, le Toronto Arts Council n’a pas de programme équivalent.
«Appuyez-vous la création d’un programme pour les arts francophones au Toronto Arts Council?»
Oui 71 %, Non 29 %
9. Écoles francophones
Les conseils scolaires Viamonde et District catholique Centre-Sud sont cruciaux pour les Torontois francophones. Ils éduquent nos enfants, transmettent notre langue et notre culture, et servent de lieu de rassemblement pour toute la communauté. Un nombre croissant d’enfants joignent les réseaux francophone et nos conseils sont donc en train de rénover, d’agrandir de construire de nouvelles écoles.
«Seriez-vous d'accord d'explorer des moyens par lesquels la Ville de Toronto pourrait accélérer le processus d'obtention des permis nécessaires pour ces travaux de construction et de rénovation?»
Oui 81 %, Non 19 %
« Etes-vous capable de communiquer avec les Francophones de Toronto dans leur langue ? Par exemple, pouvez-vous donner une entrevue télévisée en français?»
Au total, 13 candidats répondants disent pouvoir parler français. Nous savons qu'il y en a d'autre (p.ex. Alejandra Bravo, Dave André, Jean-Pierre Boutros) mais ils n'ont pas répondu au questionnaire. Est-ce que l'un d'entre eux sera élu? Aurons-nous au moins un conseiller municipal capable de nous comprendre à l'hôtel de ville? La réponse dépend, en partie, de notre mobilisation ce 27 octobre.
Mention spéciale à Olivia CHOW (mairie), Luke LAROCQUE (Q5), Thomas GALLEZOT (Q16), taras KULISH (Q13), Kat SHERMACK (Q20) et Jennifer McKELVIE (Q44) pour avoir pris la peine de répondre en français.
2. Personnel bilingue
« Si vous êtes élu, embaucherez-vous un directeur des communications (ou un adjoint de circonscription) qui peut communiquer avec les Francophones de Toronto dans leur langue? »
Oui 59 %, Non 41 %
3. Engagement communautaire
La Ville de Toronto compte des centaines d’institutions publiques, d’organismes communautaires et d’entreprises privées francophones. Nos organismes ont besoin de l’appui et de l’engagement actif de leurs élus municipaux.
«Avez-vous déjà assisté à au moins une activité d’un organisme francophone ou rencontré au moins un leader d’organisme francophone?»
Oui 45 %, Non 55 %
4. Représentation à l'hôtel de ville
Après 30 ans d’existence, le Comité français de la ville de Toronto (CFVT) a été aboli par décision du Maire en 2011. Avec la disparition du CFVT, la communauté perdait sa voix à l’Hôtel de Ville. Elle ne pouvait plus être consultée sur les services en français qui sont financés par la province mais qui sont fournis par la ville de Toronto.
En décembre 2013, le Conseil municipal s’est doté d’un nouveau sous-comité consultatif francophone. C’est un pas dans la bonne direction, mais le sous-comité servira surtout à suivre les activités de Toronto au sein de l’Association française des municipalités de l’Ontario (AFMO). Pour que les Francophones de Toronto soient efficacement représentés, le sous-comité devra être maintenu par le prochain Conseil municipal, son mandat devrait être élargi et ses réunions devraient être plus fréquentes.
«Appuyez-vous le maintien du sous-comité consultatif francophone et l’élargissement de son mandat?»
Oui 89 %, Non 11 %
5. Traduction française des documents essentiels
La Ville de Toronto ne diffuse en français qu’une infime proportion de ses documents d’information, ses formulaires et son contenu web. Ainsi, les Francophones de Toronto n’ont accès à aucune ressource dans leur langue sur des sujets aussi important que la participation aux élections municipales, la santé publique, le logement social, le paiement des taxes ou des contraventions, les procédures et formulaires du Provincial Offences Court et du Toronto Licensing Tribunal.
«Appuyez-vous la traduction en français des plus importants documents municipaux touchant les services les plus essentiels pour les citoyens ?»
Oui 90 %, Non 10 %
6. Immigration francophone
Plus de 18 000 immigrants francophones se sont établis à Toronto ces 15 dernières années et ce nombre continue de croitre. La province a récemment adopté une cible de 5% d’immigration francophone en Ontario et Toronto attire la majorité de ces nouveaux venus. Cela permet à notre communauté de se diversifier, de grandir et d’obtenir plus de services en français.
Malheureusement, le taux de chômage chez ces immigrants est trois fois plus élevé que chez les autres Torontois. De plus, les immigrants francophones qui trouvent du travail ici gagnent en moyenne 18 000 $ de moins par année que les immigrants non-francophones.
Pour pallier ce problème, plusieurs organismes francophones (RDÉE Ontario, Centre francophone, Passerelle-I.D.É, Collège Boréal, etc.) gèrent des programmes qui visent l’intégration économique des immigrants francophones à Toronto. Pour l’instant, la ville contribue indirectement et très peu à ces programmes.
«Etes-vous en faveur d’accroitre le financement municipal des programmes qui facilitent l’intégration économique des immigrants francophones à Toronto?»
Oui 78 %, Non 22 %.
7. Maison de la francophonie
Toronto compte quelque 125 organismes et entreprises francophones. Ces organismes sont dynamiques mais dispersés à travers toute la ville. Un tel éparpillement complique l’accès aux services en français pour les citoyens, crée des couts d’opération supplémentaires et réduit la visibilité des Francophones de Toronto.
Depuis 2006, plusieurs acteurs clés (RDÉE Ontario, Collège Boréal, ACFO-Toronto, Centre francophone, etc.) veulent se réunir sous un même toit pour créer la Maison de la francophonie de Toronto. Cet espace permettrait d’offrir un guichet unique de services en français, de réaliser des économies d’échelle et de mettre en valeur la culture francophone. D’excellents résultats ont été obtenus à Vancouver, Edmonton, Winnipeg et Hamilton avec des centres de ce genre.
La Maison pourra s’autofinancer une fois inaugurée, mais le cout d’achat de l’immeuble est évalué à 25 millions $. Les promoteurs viennent de lever 100 000 $ auprès de la communauté et les promoteurs demandent maintenant une contribution des trois paliers de gouvernement. Par exemple, la Ville de Toronto pourrait fournir une subvention ou une exemption de taxes municipales.
«Etes-vous en faveur d’une contribution de la Ville à la Maison de la francophonie de Toronto?»
Oui 74 %, Non 26 %
8. Arts francophones
Les artistes francophones sont nombreux à Toronto et contribuent à la diversité, à la qualité de vie et à l’attrait touristique de notre ville. De plus, la communauté francophone soutient de nombreux diffuseurs dans le domaine du théâtre (Théâtre français de Toronto, Tangente, Canafrique, les Indisciplinés), des arts visuels (Le Laboratoire d’Art, Galerie Céline Allard, Galerie Glendon, Galerie Pierre-Léon), de la littérature (Éditions du GREF, Salon du livre), du cinéma (Cinéfranco) et de la musique (Franco-Fête, Alliance française, Francophonie en Fête, Festival Kompa Zouk).
En 2013, seulement quatre de ces organismes ont reçu des subventions du Conseil des Arts de Toronto et ils obtenaient à peine 1% du budget d’allocations, ce qui ne reflète pas l’importance des Francophones de Toronto. Il est plus difficile pour les diffuseurs francophones d’obtenir leur juste part de fonds publics puisqu’ils doivent être évalués en anglais et faire compétition avec les diffuseurs qui œuvrent dans la langue de la majorité.
Cette réalité est reconnue par le Conseil des Arts de l’Ontario et par le Conseil des Arts du Canada, lesquels ont créé des programmes et des mécanismes d’équité ciblant spécifiquement les arts francophones. Malheureusement, le Toronto Arts Council n’a pas de programme équivalent.
«Appuyez-vous la création d’un programme pour les arts francophones au Toronto Arts Council?»
Oui 71 %, Non 29 %
9. Écoles francophones
Les conseils scolaires Viamonde et District catholique Centre-Sud sont cruciaux pour les Torontois francophones. Ils éduquent nos enfants, transmettent notre langue et notre culture, et servent de lieu de rassemblement pour toute la communauté. Un nombre croissant d’enfants joignent les réseaux francophone et nos conseils sont donc en train de rénover, d’agrandir de construire de nouvelles écoles.
«Seriez-vous d'accord d'explorer des moyens par lesquels la Ville de Toronto pourrait accélérer le processus d'obtention des permis nécessaires pour ces travaux de construction et de rénovation?»
Oui 81 %, Non 19 %
Conclusion
D'un enjeux à l'autre, le degré d'appui des candidats varie significativement. La consolidation du Comité français, la traduction des documents municipaux importants et l'appui aux écoles sont largement soutenus par les répondants, et devraient peut-être inspirer les prochaines campagnes de l'ACFO-Toronto et de la communauté.
En revanche, il semble plus difficile de convaincre les candidats que leur propre adjoint devrait pouvoir parler français. Il y a probablement un effort d'éducation politique à faire à ce chapitre. Par exemple, l'ACFO-Toronto pourrait encourager les Francophones communiquer en français lorsqu'ils contactent la Mairie et le bureau de leurs conseillers municipaux.
la communauté doit considérer trois principaux candidats à la mairie. Monsieur Doug FORD a ignoré le questionnaire et présente des politiques semblables à celles de son frère, responsable de l'abolition du Comité français de la Ville. Il n'a rien fait pour mériter la confiance des Francophones. À l'opposé, madame Olivia CHOW s'est donnée la peine de répondre en français, de rencontrer le Conseil d'administration de l'ACFO-Toronto, et de répondre favorablement sur tous les enjeux. Monsieur John TORY est une énigme, puisqu'il n'a jamais été élu et qu'il a refusé de prendre position. Comme les sondages lui donnent l'avantage et que les questions identitaires lui ont déjà coûté une élection provinciale, il a peut-être évité de prendre des risques. Comme maire, il pourrait se montrer favorable à la communauté, mais son silence n'est pas rassurant.
La communauté doit-elle se rallier à Oliva CHOW, la candidate la plus clairement francophile? Devrait-on miser sur John TORY, un candidat qui nous demande un chèque en blanc, mais qui semble avoir de meilleures chances de barrer la route à Doug FORD? Notre communauté minoritaire peut-elle risquer de s'aliéner un candidat qui pourrait bien devenir le prochain maire de Toronto? À chacun de décider.
L'objectif de l'ACFO-Toronto n'est pas d'endosser un candidat ni de donner une consigne de vote mais d'informer les citoyens. Le fait français n'est évidemment pas le seul enjeu lors de la campagne municipale à Toronto, mais nous outillons les électeurs qui veulent tenir compte des enjeux francophones.
Vous êtes maintenant informé des positions de 45 candidats sur les enjeux vitaux pour notre communauté. Vous connaissez les politiciens qui sont à l'écoute et se donnent la peine de répondre. Vous pouvez aussi identifier ceux qui choisissent d'ignorer les 60 000 Francophones de Toronto.
À vous maintenant de faire vos choix. À vous d'aller voter.
En revanche, il semble plus difficile de convaincre les candidats que leur propre adjoint devrait pouvoir parler français. Il y a probablement un effort d'éducation politique à faire à ce chapitre. Par exemple, l'ACFO-Toronto pourrait encourager les Francophones communiquer en français lorsqu'ils contactent la Mairie et le bureau de leurs conseillers municipaux.
la communauté doit considérer trois principaux candidats à la mairie. Monsieur Doug FORD a ignoré le questionnaire et présente des politiques semblables à celles de son frère, responsable de l'abolition du Comité français de la Ville. Il n'a rien fait pour mériter la confiance des Francophones. À l'opposé, madame Olivia CHOW s'est donnée la peine de répondre en français, de rencontrer le Conseil d'administration de l'ACFO-Toronto, et de répondre favorablement sur tous les enjeux. Monsieur John TORY est une énigme, puisqu'il n'a jamais été élu et qu'il a refusé de prendre position. Comme les sondages lui donnent l'avantage et que les questions identitaires lui ont déjà coûté une élection provinciale, il a peut-être évité de prendre des risques. Comme maire, il pourrait se montrer favorable à la communauté, mais son silence n'est pas rassurant.
La communauté doit-elle se rallier à Oliva CHOW, la candidate la plus clairement francophile? Devrait-on miser sur John TORY, un candidat qui nous demande un chèque en blanc, mais qui semble avoir de meilleures chances de barrer la route à Doug FORD? Notre communauté minoritaire peut-elle risquer de s'aliéner un candidat qui pourrait bien devenir le prochain maire de Toronto? À chacun de décider.
L'objectif de l'ACFO-Toronto n'est pas d'endosser un candidat ni de donner une consigne de vote mais d'informer les citoyens. Le fait français n'est évidemment pas le seul enjeu lors de la campagne municipale à Toronto, mais nous outillons les électeurs qui veulent tenir compte des enjeux francophones.
Vous êtes maintenant informé des positions de 45 candidats sur les enjeux vitaux pour notre communauté. Vous connaissez les politiciens qui sont à l'écoute et se donnent la peine de répondre. Vous pouvez aussi identifier ceux qui choisissent d'ignorer les 60 000 Francophones de Toronto.
À vous maintenant de faire vos choix. À vous d'aller voter.